Joyce Jonathan : « Mes parents sont aussi mes producteurs »

A 20 ans, elle est la deuxième artiste, après Grégoire, à avoir été révélée par MyMajorCompany : ce sont les internautes qui ont produit son album et permis qu’elle soit élue « Révélation de l’année » aux derniers NRJ Music Awards.

De plus en plus de jeunes auteurs-compositeurs-interprètes comme vous se font connaître via le Web…

J’avais 17 ans quand j’ai découvert le site MyMajorCompany, mais j’ai dû attendre un an de plus avant de m’inscrire. L’idée d’être produite par le public me plaisait assez. J’ai posté trois chansons que j’avais enregistrées chez moi à la guitare et au piano-voix. Les fondateurs du label m’ont tout de suite dit que ça leur plaisait et qu’ils y croyaient.

Six mois à peine après votre inscription, vous aviez déjà récolté 70 000 euros…

Oui et j’étais très stressée parce que, d’un coup, ça devenait réel. Je réactualisais ma page douze fois par jour ! J’étais consciente que je jouais mon avenir. Et puis, quand vous signez avec ce label, vous ne signez pas avec deux ou trois producteurs, mais avec 486 personnes. Tout ça alors que mon album n’était même pas encore sorti ! J’ai appris la bonne nouvelle un soir, chez moi. Il était minuit. J’étais super-heureuse. Mes parents, qui font également partie de mes producteurs, étaient aussi aux anges.

Vous avez aussi su créer le buzz, notamment grâce à une reprise improbable du titre de David Guetta « Sexy Bitch »…

J’ai repris cette chanson après l’avoir entendue à la radio. Je trouvais qu’il y avait une mélodie intéressante derrière ce titre dance. Je l’ai donc réinterprété à ma façon avec des guitares. Je l’ai posté sur le Net et David Guetta a suivi en écrivant sur son site : « Allez voir cette reprise », mais je ne l’ai pas eu personnellement au téléphone. La seule fois que je l’ai croisé, c’était aux NRJ Music Awards.

Vous êtes issue d’une famille d’artistes ?

Pas du tout. A part sous la douche, personne ne chante chez moi ! Et pour être franche, même ça, c’est parfois pénible. (Rires.) Mes parents sont loin de l’univers musical. Mon père est architecte et ma mère dirige une agence de voyages. C’est eux qui m’ont appris à être curieuse et à écouter les autres. Et puis, grâce à maman, mes deux grandes sœurs et moi, on a beaucoup voyagé.

Vous chantez : « Pas besoin de toi / Pas besoin de tes bras / Quels que soient les recours / Tes appels au secours / Surtout ne te retourne pas ». Vous êtes dure en amour ?

Je ne suis pas caractérielle non plus ! (Rires.) Disons que je me laisse difficilement prendre par les sentiments dans une relation. Je suis sensible pour beaucoup de choses, mais lorsqu’il s’agit de m’investir avec mon cœur… Je suis très prudente.

C’est pourquoi votre album s’appelle « Sur mes gardes » ?

Exactement ! On apprend souvent de ses propres erreurs. J’ai eu une première relation difficile qui m’a permis de poser mes repères par la suite. On est tous passés par là. Depuis, je fais gaffe. Ce n’est pas forcément de la méfiance, mais je me préserve.

D’autres choses que l’on devrait savoir sur vous… ?

Je suis parisienne, née sous le signe du Scorpion. Mais, depuis qu’on m’a dit que les horoscopes étaient écrits par les stagiaires, je n’y crois plus des masses. (Sourire.) A côté de la musique, je suis des études de psychologie en fac. Pas par « sécurité », mais parce que ça m’intéresse. Et puis, la musique, c’est aussi une thérapie. Ça permet de soigner les gens.




Source : http://www.cinetelerevue.be/fr/joyce-jonathan-musique-nrj-music-awards.html?cmp_id=7&news_id=10022&vID=3#