publié le 06/05/2011 à 05:00
concert

Joyce Jonathan : « Au culot »

A tout juste 20 ans, Joyce Jonathan est déjà disque de platine avec son premier album Sur mes gardes. Un succès fulgurant qu’elle a provoqué en démarchant elle-même les maisons de disque et les artistes.

Il y a encore trois ans, vous composiez toute seule dans votre chambre. Aujourd’hui vos chansons sont diffusées sur toutes les radios et votre premier album est disque de platine. Est-ce un compte de fée ou l’accomplissement d’un destin tout tracé ?

Joyce JONATHAN : « C’est le résultat de beaucoup de travail. Depuis des années, je prends des cours de chant, de piano, je gratouille ma guitare, ce n’était pas juste une façon de passer le temps… Mais c’est sûr que lorsque les rêves de petite fille se réalisent c’est merveilleux. »

En général il faut un petit coup de pouce pour cela. Vous, vous avez provoqué la chance avec toute l’insouciance de vos 18 ans.

« Oui. Dès l’âge de 5 ou 6 ans, j’ai su que je voulais vivre de la musique. Alors, ça peut paraître ridicule mais je fonce pour y arriver. J’ai entendu parler du système de My major compagnie qui proposait aux internautes de s’unir pour produire un artiste. J’ai trouvé ça sympa alors j’ai envoyé une maquette et ils ont accroché. Ensuite, les choses sont allées très vite. J’ai contacté Louis Bertignac au culot parce que je l’adore et que j’avais très envie de travailler avec lui. Il m’a tout de suite dit oui, c’était dément ! Il a retravaillé tous mes arrangements et donné une autre dimension à mes chansons qui étaient jusque-là guitare-voix ou piano-voix, avec un grand respect pour mes mélodies et mes textes. »

Et pour le duo avec Tété ? Vous y êtes allée au culot aussi ?

« Exactement. Je suis fan de sa voix, de ses compositions, de son univers. Je lui ai envoyé la démo de la chanson Sur mes gardes en lui disant que j’aimerai qu’il pose sa voix dessus. C’était lui ou personne et il a accepté. »

Sur mes gardes, c’est également le titre de ce premier album. Mais finalement de quoi devez-vous vous méfier ? Tout va bien, non ?

« Au moment où j’ai commencé mes démarches, je ne pouvais pas être sûre que tout se passerait bien. En fait, j’ai un tempérament très terre à terre. Je ne m’enflamme que lorsque les choses sont calées à 100 %. En sortant cet album, j’ai eu l’impression d’avoir fait mon devoir, d’être allée au bout de ce projet que je portais depuis plus de cinq ans mais le succès n’était pas garanti. C’est d’autant plus stressant que je suis un peu "mon propre patron". Je compose, j’écris et j’interprète, je ne peux compter que sur moi. »

Cela fait plus d’un an que vous êtes en tournée, comment se passe la rencontre avec le public ?

« Génial ! Je suis super-heureuse de constater que les gens qui viennent me voir sont de tous les âges. Lorsque j’avais 15 ans, j’ai commencé à faire un peu de scène mais cela n’avait rien à voir, c’était des petits sets dans des bars, des restaurants. Les gens ne venaient pas pour m’écouter, ils étaient là par hasard ou attendaient l’artiste suivant. Là, on doit être au centième concert de la tournée et je suis toujours aussi émue que les gens soient là pour moi et de voir leurs lèvres remuer sur mes chansons. »

Déjà un deuxième album en préparation ?

« La tournée se termine en novembre. Pour le moment c’est ma priorité numéro une. Mais je continue à composer et je teste mes nouvelles chansons en live. Il y en a certaines que je joue maintenant tous les soirs, d’autres qui ne font que passer. Comme ça, les spectateurs peuvent découvrir les titres de l’album avec de nouveaux arrangements, souvent plus rock, des reprises et aussi des inédits qui seront, ou pas, sur le prochain album. »

Propos recueillis par Stéphanie PICHARD.


Lien: http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2011/05/06/joyce-jonathan-au-culot

Merci

Très intéressant, comme quoi qui ne tente rien n'a rien !!!!!